Génération Précaire invite à réveiller le Sénat pour améliorer les droits des stagiaires
A l’occasion de la présentation de la proposition de loi pour encadrer les stages au Sénat le mardi 29 avril, le collectif de défense des stagiaires a invité toutes les organisations de jeunesse et les syndicats de travailleurs, mobilisés sur la question des stages, à réveiller les sénateurs !
La proposition de loi, présentée grâce à la mobilisation de Génération-Précaire, comporte quelques avancées mais reste clairement insuffisante. Génération-Précaire a donc appelé les sénateurs à voter les amendements visant à mieux encadrer les stages et améliorer leur gratification.
En effet, alors que la gratification a été mise en place en 2006 par la loi d’égalité des chances, le texte actuel ne propose qu’une non-imposition de celle-ci… autant dire du vent ! Génération-Précaire propose de l’augmenter à au moins 50% du SMIC et la rendre progressive selon le niveau d’étude de l’étudiant.
Le collectif Génération Précaire soutient par ailleurs les amendements déposés par le groupe écologiste au Sénat notamment sur :
• le renforcement du rôle de l’établissement d’enseignement supérieur et notamment du rôle du bureau des stages et la limitation à 25 du nombre d’étudiants suivis par un maître de stage
• l’obligation d’un volume minimal de formation de 200h avant de partir en stage
• le versement de la gratification de stage dès le 1er jour du stage pour tous les stages allant d’un mois à 6 mois
Le gouvernement ne semble toujours pas comprendre qu’en maintenant la gratification à un niveau aussi bas, il continuera à précariser une grande partie des jeunes, déjà suffisamment affectés. Tant que les stages ne seront pas correctement valorisés, les employeurs pourront continuer à remplacer un emploi par un stage et contribuer ainsi au chômage des jeunes, toujours à 25% en 2014. Comme le rappelle la proposition de loi, les opportunités d’emploi ne manquent pas, le nombre de stagiaires étant passé de 600 000 en 2006 à plus de 1.6 million en 2012.