Les priorités de l’Europe, au G20 de Cannes
Rétablir la confiance, soutenir la croissance et l’emploi et maintenir la stabilité financière, telles sont les priorités affichées par l’Union européenne au sommet du G20 qui se déroulera les 3 et 4 novembre 2011 à Cannes.
José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, et Herman Van Rompuy, président du Conseil européen ont exprimé leurs points de vue dans une lettre datée du 7 octobre 2011 adressée aux autres membres du Conseil européen. Dans cette lettre, les deux présidents appellent à «renouer avec cet esprit collectif du G20» et soulignent que «le fait que la France occupe la présidence du G20 cette année confère une responsabilité particulière à l’Europe. Nous devons faire du sommet de Cannes un sommet du G20 qui restaure la confiance, soutienne la croissance et la création d’emplois, et maintienne la stabilité financière.»
MM. Barroso et Van Rompuy s’attendent à ce que l’Europe soit au centre de toutes les attentions au sommet de Cannes: «Nos partenaires du G20 ont l’impression que, si l’Europe ne résout pas la crise de la dette souveraine qui l’affecte actuellement, l’économie mondiale subira de graves répercussions. Il nous appartient de démontrer que l’Union européenne est déterminée à faire tout ce qui est nécessaire pour surmonter les difficultés actuelles. Dans le même temps, nous demanderons également à nos partenaires du G20 de contribuer de manière constructive à relever les défis économiques mondiaux.»
Pour MM. Barroso et Van Rompuy, les priorités de l’Union européenne lors du sommet du G20 seront les suivantes:
• restaurer la croissance et s’attaquer aux déséquilibres macroéconomiques mondiaux;
• accomplir des progrès tangibles dans la mise en œuvre du programme de réforme des marchés financiers;
• améliorer la résilience du système monétaire international;
• stimuler les échanges commerciaux, le moyen le plus efficace de soutenir la croissance mondiale;
• approfondir la dimension sociale de la mondialisation;
• assurer la sécurité alimentaire et promouvoir le programme de développement du G20 ainsi que les instruments de financement innovants. Dans ce contexte, les présidents renvoient à la proposition de taxe sur les transactions financières dans l’Union, présentée par la Commission (IP/11/1085 et MEMO/11/640), et se disent convaincus que «l’adoption d’une mesure semblable par nos partenaires du G20 pourrait nous aider tous à faire face aux défis mondiaux. Par conséquent, nous soutiendrons activement la poursuite des discussions au sein du G20 dans ce domaine»;
• poursuivre l’action face au changement climatique et aux défis énergétiques et poursuivre la lutte contre la corruption;
• améliorer la gouvernance mondiale.