L’UE prend la tête des efforts accomplis en matière de lutte contre la pauvreté et de développement durable au niveau mondial.
Alors que les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) arrivent à échéance en 2015 et que la conférence Rio+20 a lancé le processus de formulation des objectifs de développement durable (ODD), Bruxelles reconnaît que les deux défis doivent être relevés ensemble au moyen d’une approche concertée.
Peu de gens le savent, mais l’Union Européenne est le plus grand donateur au monde, fournissant plus de la moitié de l’ensemble de l’aide au développement. Elle est également le partenaire commercial le plus important pour les pays en développement et constitue une source essentielle de technologie, d’innovation, d’investissement et d’esprit d’entreprise. Grâce à tout cela, l’UE est en mesure de contribuer de manière significative à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Entre 2004 et 2010, grâce à l’aide de l’UE 32 millions de personnes ont pu avoir accès à l’eau potable, plus de 9 millions d’enfants ont pu aller à l’école primaire et plus de 5 millions d’enfants ont pu se faire vacciner contre la rougeole.
Au cours des dix dernières années, les objectifs du millénaire pour le développement ont été un outil puissant de mobilisation de la planète en matière de lutte contre la pauvreté. Toutefois, si des progrès en vue de la réalisation de ces objectifs ont été accomplis, il reste des défis à relever, ce qui souligne la nécessité de parachever le programme actuel des OMD, qui court jusqu’en 2015. La lutte contre la pauvreté reste ainsi une priorité absolue, de même que d’autres enjeux mondiaux tels que le changement climatique, la pénurie de ressources, la dégradation de l’environnement et les inégalités sociales. Les deux défis que constituent l’éradication de la pauvreté et la garantie d’un développement durable sont interconnectés . La Commission européenne, propose un cadre global pour traiter de ces questions, dans le but de parvenir à une position commune de l’UE qui permettra d’alimenter le débat aux Nations unies et dans le monde entier.
Le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-Moon, a nommé un groupe d’experts de haut niveau chargé de proposer un programme de développement au-delà de 2015. À l’automne 2013, un événement spécial de l’Assemblée générale des Nations unies sera l’occasion de dresser le bilan des efforts déployés pour atteindre les OMD, de réfléchir aux moyens d’accélérer les progrès jusqu’en 2015 et de procéder à un échange de vues sur la suite à donner après la date butoir de 2015.
Pour Andris Piebalgs, commissaire européen chargé du développement, «l’éradication de l’extrême pauvreté dans le monde entier en une seule génération est à portée de main. Ce n’est pas une question de ressources, mais de volonté politique et de cadre adéquat. Les deux années à venir seront décisives pour la communauté internationale si elle veut prouver qu’elle a de l’ambition. L’UE est déterminée à jouer un rôle crucial et la proposition d’aujourd’hui est un premier pas dans cette direction.»
Selon Janez Potočnik, commissaire européen chargé de l’environnement, «les efforts en vue d’éradiquer la pauvreté doivent aller de pair avec le développement durable, sinon, ils seront vains. C’est la raison pour laquelle la communication d’aujourd’hui propose un cadre unique et cohérent visant à garantir des conditions de vie décentes pour tous d’ici à 2030.»
Ce cadre devrait comprendre un ensemble limité d’objectifs, clairs et stimulants, non seulement quantitatifs, mais aussi qualitatifs, tels que des normes en matière d’éducation, de nutrition, d’eau salubre et d’air pur. Ces objectifs devraient définir un niveau de vie plancher en dessous duquel aucun homme, aucune femme ni aucun enfant ne devrait tomber d’ici à 2030, afin de garantir des conditions de vie décentes pour tous. Le cadre devrait porter sur des éléments essentiels comme les conditions de base pour la vie humaine, les moteurs d’une croissance inclusive et durable, la gestion durable des ressources naturelles, les questions d’équité, d’égalité et de justice, ainsi que la paix et la sécurité. Il devrait s’appliquer à tous les pays et à tous les citoyens de la planète et garantir un véritable partenariat entre les pays, la société civile et le secteur privé au niveau national et international.
L’UE continuera de promouvoir le développement durable au niveau mondial et de soutenir la transition vers une économie verte inclusive, grâce notamment à des stratégies et à des actions menées à la fois au sein de l’Union et sur la scène internationale.