Selon le baromètre de Sofinco (marque de Crédit Agricole Consumer Finance) 51 % des Français déclarent qu’ils partiront cette année, soit une baisse de 7 points par rapport à 2013. 49 % des ménages interrogés resteront chez eux pendant les vacances d’été. Parallèlement, 51 % des foyers interrogés déclarent qu’ils envisagent de dépenser moins qu’en 2013, une proportion en hausse de 4 points.
En moyenne, les Français évaluent le budget dédié aux vacances d’été à 889 €, qu’ils partent ou restent chez eux. Le budget des Français qui partiront (1399 €, en baisse de 4 €) est quatre fois plus élevé que celui des Français qui resteront chez eux pour ces congés (347 €, en baisse de 27 % par rapport à 2013).
« Pour expliquer cette baisse du budget alloué aux vacances d’été, 61 % des répondants précisent qu’ils n’ont simplement plus les moyens, contre 54 % en 2013 », précise Etienne Epitalon, Directeur de marché Sofinco.
Des Français inégaux face au départ en vacances d’été
« Si tous les foyers sont touchés par une baisse de leur budget dédié, les plus exposés sont les moins aisés. La catégorie socioprofessionnelle est un des premiers facteurs de clivage dans les départs et les conditions de vacances. En effet, le budget « vacances d’été » des foyers dont les revenus sont inférieurs à 1 000 € a pratiquement diminué de moitié à 259 €, en baisse de 208 € par rapport à 2013 » précise Etienne Epitalon.
Les autres catégories socioprofessionnelles sont également concernées par une baisse de leur budget « vacances d’été » : 207 € de moins pour les foyers ayant des revenus supérieurs à 3 500 € et 179 € de moins pour les CSP+.
D’autres disparités apparaissent :
Selon la région d’habitation : les Parisiens dépensent plus que le reste des Français (1 268 € vs. 803 € en province). Par ailleurs, 27 % des Franciliens envisagent de partir trois semaines ou plus contre seulement 22 % des répondants en province.
Selon l’âge : les plus de 35 ans disposent d’un budget 30 % supérieur à celui alloué par les moins de 35 ans (970 € vs. 670 €).
Selon la situation familiale : les Français en couple prévoient un budget deux fois plus élevé que les célibataires (1 066 € vs. 540 €). Les enfants apparaissent comme un facteur déterminant. Le portrait socio-économique du vacancier indique en effet qu’il est plus souvent avec des enfants (58 %) que sans (48 %). Par ailleurs, les foyers avec enfants prévoient de dépenser 1 035 €, contre 831 € pour les foyers sans. Une limite à ce constat néanmoins : si les foyers avec enfants envisagent de partir en vacances, ils partiront en revanche moins longtemps. En effet, 20 % des foyers avec enfants prévoient de partir trois semaines ou plus, contre 31 % pour les foyers sans enfants.
Plusieurs « pistes » pour réduire le budget vacances
Parmi les différents postes du budget vacances, les dépenses liées au logement (29 % des dépenses totales) et celles liées aux transports (24 %) représentent une part prépondérante. Le reste des dépenses se répartit entre l’alimentation (27 %) et les loisirs, (19 %), qui, au final, représentent le poste de dépenses le plus faible. Plusieurs pistes sont envisagées par les ménages français pour réduire leur budget : la réduction du temps de séjour (28 %), la limitation des loisirs sur place (25 %), le choix d’une destination moins onéreuse (25 %), le fait de privilégier les bonnes affaires (21 %, en baisse de 9 points par rapport à 2013), ou encore de dépenser moins pour le logement (18 %, en baisse de 7 points).
« La solution majoritairement citée par 42 % des répondants, consiste finalement à choisir la solution la plus radicale en ne partant pas, un indice en hausse de 6 points par rapport à 2013 », conclut Etienne Epitalon.
* Le baromètre de Sofinco (marque de Crédit Agricole Consumer Finance) s’inscrit au cœur de la consommation et du quotidien des Français, et s’intéresse pour la troisième année consécutive au budget des ménages français pour les vacances d’été. Réalisée les 29 et 30 avril derniers auprès d’un panel de 1 063 répondants, cette troisième édition met en évidence un accroissement des inégalités entre les foyers français dans le financement de leur projet de vacances d’été.