La France en retard dans l’adoption de l’intelligence artificielle
Selon une étude Infosys*, présentée à Davos le 17 janvier 2017, la France est la plus en retard en matière d’adoption des technologies d’Intelligence Artificielle.
Au-delà de ce constat « local », cette étude permet également d’identifier, au travers des 7 marchés clés, les freins à l’adoption de l’AI et comment les craintes des entreprises peuvent être dépassées. Si 76% des répondants s’accordent sur le rôle central que joue l’AI dans la réussite de leur stratégie d’entreprise, ils sont seulement 10% à estimer avoir une idée précise des avantages apportés par ces technologies.
Quelques chiffres clés illustrent le niveau de maturité des entreprises vis-à-vis de l’AI, des questions éthiques qu’elle soulève, et son impact sur les employés :
Les utilisateurs de technologies AI anticipent/ prévoient une hausse de 39 % de leurs revenus d’ici à 2020,
80% des organisations qui ont remplacé, ou projettent de remplacer des travailleurs avec ces technologies consacreront du temps et des moyens à retenir les bons profils, former et améliorer les compétences des collaborateurs.
Seuls 26% des répondants en France admettent qu’ils ont « totalement » pris en considération les problématiques éthiques liées à l’intelligence artificielle. En termes de comparaison, l’Allemagne, les Etats-Unis ou encore l’Inde et la Chine intègrent cette question comme préalable à leur programme d’implémentation.
Par ailleurs, 42% des cadres dirigeants en France pensent que les questions éthiques vont considérablement retarder l’efficacité de l’intelligence artificielle.
Cependant, 65% des répondants en France estiment que l’intelligence artificielle aura des effets positifs sur la société en général.
* « l’Intelligence Artificielle à l’ère de la maturité : vers l’amplification du potentiel humain » (« Amplifying Human Potential: Towards Purposeful AI »). Cette étude a été conduite en novembre 2016 auprès de 1,600 dirigeants d’entreprise sur l’adoption et les enjeux de l’intelligence artificielle dans plusieurs secteurs à l’horizon 2020. Elle propose une approche pragmatique avec une analyse étendue sur 7 pays (France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Chine, Inde et Australie).