Comment êtes vous tombé dans la marmite associative ?
Yann Lasnier est secrétaire général de la Fédération Léo Lagrange.
Comment êtes vous tombé dans la marmite associative ?
L’engagement sportif et les routes secondaires d’un parcours scolaire complexe m’ont emmené très naturellement sur ces rives depuis 1992…
Qu’est-ce qui vous a plu lorsque vous êtes devenu animateur chez Léo Lagrange ?
La liberté de proposer des projets, l’enthousiasme des personnes avec des valeurs partagées, aussi la volonté d’agir pour la transformation sociale.
Pourquoi ne pas avoir changé de route, pour vous diriger dans le privé au sein d’une grande entreprise française, par exemple ?
La question ne s’est pas posée et mon souhait de contribuer au projet d’une association auquel je dois beaucoup et que j’ai aujourd’hui le privilège de diriger, l’emporte sur bien des considérations.
Quels arguments déployez vous auprès des jeunes qui hésitent à faire carrière dans l’associatif ?
Je leur dis que c’est l’une des meilleures façons de concillier sens et performance, jamais travailler au sein du secteur associatif n’aura été autant en résonance avec les valeurs de l’époque.
Quels messages souhaiteriez vous porter et défendre sur la place publique ?
Le sens du vivre ensemble, l’impérieuse nécessité d’investir cette question : qu’implique pour tous notre volonté de « faire société ». L’économie sociale et solidaire représente une vraie solution aux errement d’un capitalisme devenu fou et destructeur de sens. Elle doit bénéficier d’un accompagnement en conséquence. Un pays qui ne valorise pas sa société civile, qui n’organise pas le dialogue civil verse dans le populisme du rapport direct avec le peuple, ou dans le découragement voir la défiance de ses élites non politiques.
Léo Lagrange et les organisations comparables, semblent investies d’une responsabilité de transmission pour les générations futures : qu’en est-il exactement ?
Parce que le pays a besoin de corps intermédiaires forts qui sont le creuset des élites «plurielles» de demain. L’état doit donc mieux aider les acteurs socio éducatifs à remplir leur mission non pas au nom de leur passé mais au nom de leur capacité à contribuer du futur. Comme beaucoup d’institutions, nous pensons effectivement notre action en responsabilité pour l’avenir du pays (à notre juste place bien sûr), celle d’agir sur la formation des citoyens dès le plus jeune âge et de notre capacité à faire émerger des talents.