Que serait le monde sans les associations ?
Après Initial, c’est au tour de Globenet, précurseur de l’hébergement associatif en France, de se séparer de ses salariés… Il ne fait pas bon œuvrer dans l’Internet non marchand ces temps-ci… Outre l’aspect symbolique de ces fâcheuses nouvelles, cela nous oblige à mener une réflexion, à la fois commune et individuelle, sur nos modèles économiques et nos modes de fonctionnement.
Interrogation ancestrale, propre au monde associatif, puisqu’il s’agit d’exprimer avec indépendance des idées politiques tout en dépendant des pouvoirs publics pour le faire.
Interrogation fondamentale aussi, quand il s’agit de disséquer nos façons de travailler, d’animer une équipe, de décider… et de chercher à les améliorer. D’ailleurs Place Publique donne la parole, dans ce magazine de rentrée, à Laurence Baranski, sur un sujet qui fâche : le management associatif.
Les diverses mobilisations d’associations en difficulté, dont Place Publique se fait l’écho, montrent que les problèmes concernent l’ensemble du monde associatif. Dans ce contexte difficile, il est tentant pour une structure de privilégier les actions efficaces sur le plan financier, en oubliant parfois le sens politique. A Place Publique, décision a été prise de continuer à investir notre champs d’action privilégié que sont les médias citoyens : nous organisons en 2005 un débat sur ce thème et, en novembre prochain, une conférence de rédaction ouverte dédiée aux utopies… Histoire d’étudier comment les associations gèrent ce fragile équilibre entre l’idéal et les contraintes.
Témoignage de notre volonté de montrer que projets de développement et principes fondateurs peuvent faire bon ménage, nous avons choisi de mettre en valeur dans ce magazine les contenus des deux premières Places Publiques Locales. Sans oublier notre quête première : celle d’initiatives citoyennes contribuant à rendre cette société plus solidaire, plus juste et plus démocratique…
Que serait le monde sans les associations ? Le débat lancé il y a un an par la CPCA est plus que jamais au goût du jour.