Cet article est le troisième et le dernier d’une série qui fait le point sur l’avenir de la presse, papier et internet. L’auteur met en évidence dans ce troisième texte l’explosion des modes de diffusion et ce que pourrait être le journal de l’avenir. Vous pouvez lire les deux premiers articles en vous reportant sur le magazine du mois d’octobre

Une vision à renouveler

La Presse vit une révolution dans ses modes de diffusion avec l’explosion des terminaux

Comme aux Etats-Unis, la France voit Internet supplanter la presse traditionnelle, la télévision restant le vecteur majeur. Ce qu’il faut retenir c’est la complémentarité des différents modes de diffusion. La presse ne cesse de se chercher des modes de distribution plus efficace tout en restant très visible vis-à-vis des lecteurs potentiels. On a vu le quotidien Le Parisien se vendre dans les boulangeries. Différemment lorsque l’on parle de la presse numérique, ce sont les modes de diffusion électronique qui retiennent notre intérêt. Alors qu’on estime à plusieurs centaines de millions les terminaux disponibles, eux aussi offrent de multiples possibilités. La presse en ligne tente l’utilisation de vecteurs de diffusion originaux. Certains terminaux semblent plus naturellement adaptées que d’autres diffuser des biens numériques de natures parfois différentes.

L’avenir, le journal en ligne à la demande

Le rapport Attali souligne qu’un américain passe plus de temps à lire sur son écran qu’à lire les journaux. Entre 1999 et 2004, la lecture de journaux en ligne aura augmenté de plus de 350 % et le nombre de quotidiens mis en ligne sur la Toile aura doublé.

Le phénomène touche déjà l’Asie. En Corée du Sud, l’accès aux news par son portable est usuel. Au Cambodge, à Saigon comme à Hanoï, la presse étrangère a disparu des kiosques pour être éditée à la demande par les grands hôtels et les organisations qui ont pris des abonnements. La presse à la demande multiplie les expériences.


Le durcissement sur la rémunération des droits d’auteur met la presse en corner !

Ce raidissement sur le copyright ne sera pas sans effet sur la commercialisation des contenus. La législation européenne est très protectrice des droits pour les éditeurs qui bloquent cyniquement les projets de numérisation même des œuvres dites « orphelines », à savoir qui n’ont plus d’ayants droits mais dont l’éditeur peut encaisser les droits !

Afin d’empêcher la généralisation des livres numérisés, les éditeurs européens sont tous d’accord pour imposer un accord préalable à toute numérisation. Il reste impossible de passer des accords globaux de cession des droits contrairement à ce qui se fait aux USA, Ce qui revient à passer par des circuits administratifs si coûteux qu’ils verrouillent le contrôle sur les développements du livre numérique. Du coup les auteurs anglo-saxons occupent largement le terrain parce que plus libre dans les contrats de cession des droits.


Ce que sera le journal de demain

Le Terminal léger va devenir le standard de la presse en ligne

La migration croissante des lecteurs vers les écrans donne le ton de ce que sera l’évolution majeure de la presse moderne. Les lecteurs veulent une information proche du temps réel, capable de répondre à des sujets d’actualité ou des thèmes documentaires précis.

Selon une étude de Toshiba, on recense environ 300 millions d’écrans en France. Autant de petites lucarnes qui seront le substitut à l’édition papier, qui seront le moyen de diffusion le plus naturel des produits de la presse numérique. Le Terminal léger, sans doute avec écran tactile, sera à même de recevoir des éditions de la presse en ligne à la demande.

Alors !? … Ce que pourrait être le journal de demain.
Il est encore en papier. He oui ! Il ne faudra pas enterrer trop vite notre quotidien ou notre magazine préféré. Mais ils auront tous deux changés profondément de physionomie. D’abord ils se vendent surtout par abonnement. La différence est que l’on aura presque complètement cessé de vous proposer des gadgets souvent inutiles. Ceci au bénéfice d’un ensemble de services en ligne qui complèteront la version papier. Ils ne seront disponibles, pour les plus complets, qu’aux abonnés.

Ces services seront multimédias afin de résoudre le conflit temporel entre la presse d’analyse et l’actualité.

 Retrouvez les deux premiers volets de « La Presse malade d’elle-même »

Premier volet à lire sur place-publique

Deuxième volet à lire sur place-publique