l’association « Sauvons la recherche » dénonce la réduction des moyens de la recherche
Le gouvernement annonce la réduction des crédits de fonctionnements de la recherche et celle de ses emplois, contredisant ses engagements en 2009.
La ministre des universités et des organismes de recherche présente le 1er juin « les premiers appels à projets des investissements d’avenir, la méthodologie pour y répondre, et les éléments de calendrier », organisant ainsi la concurrence à l’intérieur même de ses services. Les milliards destinés à appâter leurs dirigeants seront officiellement issus du Grand Emprunt. Mais à mesure que la crise financière se rapproche de notre pays, l’inopportunité de ce coup médiatique s’amplifie. Plutôt que d’y renoncer, le gouvernement annonce la réduction des crédits de fonctionnements de notre service public et celle de nos emplois, contredisant ses engagements en 2009.
Il n’est pourtant pas besoin d’aggraver l’endettement de notre pays pour aider la communauté scientifique. La Cour des Comptes a récemment critiqué les milliards dépensés au titre du Crédit Impôt Recherche. Au lieu de profiter aux petites entreprises innovantes, notamment celles ayant monté des partenariats équilibrés avec nos organismes publics, cette niche fiscale profite essentiellement aux grosses entreprises maîtrisant les techniques d’optimisation de leurs charges, et cela même quand elles n’ont pas ou plus d’activité de recherche. Le comble est atteint par Sanofi, qui dans le même temps perçoit cette manne et licencie 1300 de ses chercheurs.
Il ne faut donc pas s’y tromper : derrière les grands mots d’une communication que même les professionnels des médias ont du mal à décrypter, se cache une politique scientifique catastrophique. Au lieu d’améliorer le fonctionnement de nos universités et nos organismes de recherche, qui ont tous fait la preuve de leur utilité et de leur aptitude à gérer au mieux les faibles moyens qu’on leur donne, le gouvernement les divise et les subordonne aux intérêts d’entreprises cherchant à externaliser leur recherche plutôt que d’offrir à nos jeunes diplômés des carrières attractives.
Le gouvernement utilise la crise financière pour assujettir notre service public à des intérêts privés, et à terme le détruire. Si vous pensez qu’il est temps de dire notre désaccord avec cette politique, également à l’œuvre dans la santé, la culture et l’éducation,
venez nombreux place de la Sorbonne, le 1er juin à 14h, pour exiger une politique scientifique au service de tous