7 européens sur 10 affirment qu’aider les pays en développement est également bénéfique pour eux
Pour 66 % des citoyens européens, la lutte contre la pauvreté dans les pays en développement devrait compter parmi les priorités essentielles de l’Union européenne.
Sept personnes sur dix (69 %) estiment qu’aider ces pays est également bon pour l’UE et bénéfique pour ses citoyens. Il s’agit là de certains des principaux résultats d’une enquête Eurobaromètre publiée à l’occasion des Journées européennes du développement (JED) qui se sont tenues à Bruxelles fin novembre. Cet événement réunit des chefs d’État et de gouvernement africains, des ministres de l’UE, des représentants des institutions de l’UE et des Nations unies, ainsi que des membres de la société civile, des milieux universitaires et du secteur privé. Les Journées européennes du développement offrent aux parties prenantes, aux bailleurs de fonds et aux acteurs clés du développement une occasion de se réunir et d’apporter leur contribution à la vision du développement que devra défendre l’UE après 2015.
Malgré les difficultés économiques, les citoyens de l’Union européenne sont désormais plus nombreux à accepter de payer plus cher pour des produits, y compris d’épicerie, qui soutiennent les pays en développement (48 % des répondants, soit une augmentation de 4 points de pourcentage depuis 2012). Dans le même temps, 83 % des répondants estiment qu’il est important d’aider les populations des pays en développement et 61 % d’entre eux sont d’avis que l’aide devrait être augmentée.
Selon Andris Piebalgs, commissaire européen au développement, «il est très encourageant de constater que les citoyens de l’UE soutiennent la solidarité mondiale. Je suis convaincu qu’ensemble, nous pouvons apporter une réelle contribution à la lutte contre la pauvreté. De grands défis nous attendent: nous devons nous donner les moyens de réaliser les objectifs du millénaire pour le développement et de tirer un trait sur la pauvreté. Pour aller de l’avant, nous devons nous serrer les coudes – la communauté internationale devrait s’entendre sur un programme commun poursuivant des objectifs ambitieux en matière d’éradication de la pauvreté et de développement durable. L’enquête publiée ce jour nous adresse un message clair: les Européens sont prêts à fournir leur part d’effort».
Les citoyens de l’UE pensent qu’à l’avenir, la politique de développement devrait se concentrer sur l’emploi (44 % des répondants), la santé (33 %), la croissance économique (31 %) et l’éducation (30 %). Plusieurs grandes tendances sont à noter :
L’engagement personnel en faveur du développement est de plus en plus fort. 48 % des Européens sont prêts à payer plus pour des produits, y compris d’épicerie, qui soutiennent les pays en développement, soit une augmentation de 4 points de pourcentage depuis 2012. On constate une forte progression dans certains pays qui ont été durement touchés par la crise économique: Irlande (47 %, + 12), Lettonie (27 %, + 8) et Espagne (+ 7).
Le développement et l’aide continuent de bénéficier d’un soutien important. 83 % des répondants, contre 85 % l’an dernier, pensent qu’il est important d’aider les populations des pays en développement. En revanche, le nombre de personnes qui sont favorables à une augmentation de l’aide de l’UE reste stable à 61 %.
Les jeunes se sentent particulièrement concernés par les problèmes de développement et résolus à y apporter une solution. Les jeunes, en particulier, estiment qu’ils peuvent contribuer, à titre individuel, à la lutte contre la pauvreté dans les pays en développement. Alors que 61 % des 15-24 ans sont de cet avis, 45 % seulement des personnes âgées de 55 ans et plus partagent ce point de vue.
53 % des 15-24 ans sont prêts à payer des produits plus cher si cela permet d’aider les pays en développement, contre 45 % des répondants âgés de 55 ans et plus. Parmi les répondants, ce sont également les jeunes qui sont plus enclins à penser que la lutte contre la pauvreté dans les pays en développement doit être l’une des priorités essentielles de l’UE et de leur gouvernement national.
Autres résultats de l’Eurobaromètre spécial
Si la plupart des répondants (66 %) estiment que la lutte contre la pauvreté dans les pays en développement doit compter parmi les priorités essentielles de l’Union européenne, ils ne sont que 48 % à penser qu’elle devrait être l’une des grandes priorités de leur gouvernement national.
Seul un petit nombre de répondants (6 %) ont entendu parler des OMD et savent en quoi ils consistent. Lorsqu’on leur présente le liste des objectifs du millénaire pour le développement, les Européens pensent que les plus difficiles à atteindre au cours de la prochaine décennie sont l’éradication de la pauvreté, l’égalité hommes-femmes et l’arrêt de la propagation du VIH/sida.
Un répondant sur dix environ (12 %) estime correctement le nombre de personnes dans le monde qui vivent avec moins de 1 $ par jour (entre 500 millions et 1 milliard).