Mobilité : 20 villes mondiales jugées sur leurs conditions de circulation
Mieux vaut prendre sa voiture à New-York qu’à Pékin. Selon une étude menée par IBM dans 20 villes à travers le monde, Paris se situe dans la moyenne de pénibilité de la circulation.
Comment circule-t-on dans les grandes métropoles à travers le monde ? Mal. Si l’unisson de la réponse ne surprend pas, il cache des disparités importantes selon les agglomérations. IBM a interrogé 8 192 automobilistes dans 20 villes de cinq continents pour évaluer la pénibilité des trajets quotidiens. Le constat est sans appel : trafic en augmentation, temps de transports de plus en plus longs, effets dommageables à plus d’un titre.
Ainsi, d’après IBM, 57% des personnes interrogées parlent d’incidences négatives des conditions de circulation sur leur santé. Un ratio qui grimpe à 96% et 95% à New Delhi et Pékin.
Autre dégât collatéral, la performance au travail, qui en prend un coup pour 29% de l’échantillon mondial. Avec des écarts très sensibles puisqu’à Pékin, New Delhi et Mexico, les effets professionnels des conditions de transport concernent respectivement 84%, 62% et 55% des personnes interrogées.
Pékin, lanterne rouge
A partir des résultats de son enquête, IBM propose un barème de pénibilité conjuguant coûts économiques et coûts émotionnels associés aux trajets effectués dans chacune des 20 villes étudiées.
La mesure s’établit sur une échelle de 1 à 100, 100 correspondant au coût le plus élevé : Pékin (99), Mexico (99), Johannesburg (97), Moscou (84), New Delhi (81), Sao Paolo (75), Milan (52), Buenos Aires (50), Madrid (48), Londres (36), Paris (36), Toronto (32), Amsterdam (25), Los Angeles (25), Berlin (24), Montréal (23), New York (19), Houston (17), Melbourne (17), Stockholm (15).
Les Parisiens champions de la marche à pied et… des embouteillages
A noter : c’est à Paris que l’on marche le plus. La capitale française obtient en effet le score le plus élevé de personnes se déplaçant à pied pour des trajets autres que professionnels ou scolaires (13%). Elle s’octroie également la deuxième place pour la part de personnes se rendant à leur travail à pied (9%, un point derrière Buenos Aires) et en train (10%, deux points derrière Londres).
Quant aux Parisiens qui circulent en voiture, ce sont eux qui subissent la durée moyenne d’embouteillage la plus élevée des huit villes européennes étudiées par IBM, soit plus d’une heure par jour. Pour plus de la moitié des automobilistes à Paris, les conditions de circulation de sont empirées au cours des trois dernières années.
Le télétravail évoqué comme remède au stress
Comment réduire le stress lors des déplacements ? Par une amélioration des transports publics, répondent 51% des Parisiens. Qui sont également 21% à réclamer des informations précises sur les conditions de circulation et 20% à suggérer la formule du télétravail. A cet égard, l’étude d’IBM relève que la part des Parisiens travaillant au moins une journée à leur domicile est de 32%, soit nettement inférieure à la moyenne globale (44%).