Le baromètre de la mobilité durable
A l’occasion de la Semaine de la Mobilité et de la Sécurité routière 2010, la Macif *présente les résultats de la 4ème vague de son Baromètre de la mobilité durable.
Principale leçon de cette étude : les économies que pourraient faire réaliser les modes alternatifs représentent le principal levier incitatif à l’essor d’une mobilité plus respectueuse de l’environnement.
* 75% des Français interrogés pensent que l’usage de la voiture est un mal nécessaire, 56% que c’est une source de stress et d’inquiétude.
* Les Français répondent par le portefeuille en ces temps de crise : une augmentation rapide du prix du carburant arrive en tête des mesures qui les inciteraient à se tourner vers des modes de déplacement alternatifs (62 %, + 14 points vs 2009).
* Le pouvoir d’achat prédomine parmi les facteurs qui peuvent inciter à la pratique du covoiturage (hausse du prix du carburant, baisse de la cotisation d’assurance pour les pratiquants).
* Les Français plébiscitent les aménagements dédiés au vélo en vile : 93 % estiment que la création de voies réservées favoriserait à la fois la sécurité et le développement de l’usage du vélo.
Les principaux enseignements du Baromètre Macif de la mobilite durable 2010
En tant que premier assureur automobile avec près de 5,7 millions de véhicules assurés, le groupe Macif considère la mobilité individuelle durable comme un enjeu sociétal majeur et s’est engagé depuis près de 5 ans en faveur des modes de transport plus respectueux de l’environnement.
1/ L’enjeu de la protection de l’environnement de moins en moins prioritaire pour les Français
En 2010, 42% des Français considèrent que la protection de l’environnement est un enjeu tout à fait prioritaire, soit un recul de 9 points depuis 2009. Désormais à la 5ème place parmi les préoccupations majeures des Français, la protection de l’environnement figure loin derrière les thématiques économiques et sociales, l’emploi dominant toujours le classement des enjeux prioritaires (73%, – 4 points) devant la protection sociale (66%, + 4 points), le pouvoir d’achat (51%, – 5 points) et la sécurité (50 %, + 8 points).
Si les Français accordent toujours une importance forte à l’enjeu écologique (90% estiment qu’il est tout à fait prioritaire ou important), on constate toutefois la baisse constante de son caractère prioritaire, mesurée depuis le lancement du Baromètre en 2007 (de 58% en 2007 à 42% aujourd’hui). Incontestablement, la violente crise économique survenue en 2008 a rompu la progression constante de la sensibilité aux enjeux écologiques.
2/ Les Français répondent par le portefeuille en temps de crise
Le levier incitatif le plus efficace dans le contexte actuel semble être d’ordre financier : 62% des Français estiment qu’une augmentation rapide du prix du carburant les inciterait à se tourner vers des modes de déplacement alternatifs, une hausse notable de 14 points depuis 2009. De même, l’instauration de péages urbains pour les automobiles à l’entrée des villes serait un facteur incitatif à l’utilisation des modes alternatifs pour 44% des Français, soit 8 points de plus que l’an dernier.
Outre les économies que l’usage de ces modes alternatifs pourraient générer, les Français voient d’un très bon œil les outils et mesures d’aide à l’accès à ces services (prise en charge de l’organisation de ce service par les entreprises, technologie mobile d’information).
D’une manière générale, la connaissance des modes de déplacement alternatifs reste stable et les Français s’essayent petit à petit aux nouvelles mobilités (+ 2 points pour l’utilisation de vélos mis à disposition pour des trajets courts et la pratique du co-voiturage).
3/ Le pouvoir d’achat, facteur prédominant pour favoriser le covoiturage
Les freins à l’utilisation du covoiturage sont davantage d’ordre pratiques (pour 63% des personnes interrogées) que psychologiques (33%). Cet écueil pratique est notamment ressenti par les ruraux (71% contre 57% des urbains). Or dans le même temps, le covoiturage est majoritairement perçu comme un mode de déplacement adapté aux petits trajets (pour 72 % des sondés).
Là encore, un des principaux leviers d’incitation à la pratique du covoiturage serait d’ordre financier : une forte hausse du prix du carburant contribuerait au développement de ce mode de transport alternatif, pour 52% des Français et notamment 62% des ruraux.
4/ Pour 93 % des Français, l’aménagement de voies réservées pour les vélos favoriserait la sécurité et le développement de l’usage du vélo
Le développement des voies réservées à la pratique du vélo apparaît comme la mesure phare, plébiscitée par les Français : 93% d’entre eux considèrent qu’elle permettra de développer l’usage du vélo et qu’elle améliorera la sécurité.
Les Français réclament une plus grande place pour le vélo en ville : la généralisation de la mise à disposition de vélos en libre service (89%) et le développement des parkings à vélos (86%) sont considérés comme les mesures les plus incitatives à l’usage du deux roues.
Il est intéressant de noter que si rendre le casque obligatoire est considéré par 79 % des sondés comme permettant de sécuriser l’usage du vélo, 57 % estiment que cela ne contribuera pas à son développement. Pour la Macif, développement de l’offre et sécurisation ne doivent pas être incompatibles. C’est pourquoi une large campagne d’information sur le port du casque est prévue afin de réduire cet écart de perception.
Les principaux résultats du Baromètre Macif de la mobilité durable 2010 sont disponibles sur le site Internet du programme du groupe Macif « Roulons pour l’avenir », en faveur d’une mobilité durable et responsable à l’adresse www.roulonspourlavenir.com
Les actions de la Macif pendant la semaine de la mobilite et de la securite routiere
A l’occasion de la Semaine de la mobilité et de la sécurité routière, la Macif organise de nombreuses actions de sensibilisation auprès du grand public et de ses salariés.
– Une campagne d’information : « A vélo, je porte un casque »
En cas d’accident corporel à vélo, la tête est touchée plus d’une fois sur 3 pour ces accidents,
3 décès sur 4 sont dus à un traumatisme crânien. Or, le port du casque permet de réduire de 71% le risque de blessures sérieuses à la tête*. Pour cette raison, la Macif a souhaité axer sa campagne de prévention SMSR 2010 sur le port du casque vélo.
Dans chaque région, la Macif organise des animations (avec voiture tonneau, simulateur deux-roues, simulateur d’accidentologie…) à l’occasion desquelles elle distribuera à ses sociétaires et au public 2000 bons d’achat à valoir sur l’achat d’un casque vélo ainsi que des flyers qui présentent des conseils pour bien choisir son casque.
Le programme des animations par département est consultable sur le site www.roulonspourlavenir.com.
*extrait proposition de Loi du 9 juin 2010 concernant le port du casque
– Journée portes ouvertes Macif à Paris
Macif prévention organise une journée portes ouvertes le 21 septembre entre 9h et 18h00 dans les locaux de l’établissement parisien du siège de la Macif (15ème arrondissement) . De nombreuses animations de prévention seront proposées aux visiteurs : voiture tonneau, simulateur 2 roues, simulateur d’alcoolémie….
– Promotion du covoiturage auprès des salariés du Groupe
Dans le cadre de son Plan de Déplacement Entreprise (PDE) en cours de mise en œuvre sur 4 sites géographiques de l’entreprise, le groupe Macif a choisi de promouvoir le covoiturage auprès de ses salariés et de ses représentants de sociétaires en mettant en ligne un module spécifique sur son Intranet.
Par ailleurs, les salariés seront également informés sur les enjeux de la SMSR 2010 par une campagne d’information interne.
*Partenaire officiel de la Semaine de la Mobilité et de la Sécurité Routière 2010 (du 16 au 22 septembre), la Macif organise de nombreuses actions de sensibilisation et de prévention dans toute la France en direction du grand public et de ses salariés (programme sur www.roulonspourlavenir.com). Cette année, l’accent est mis sur le port du casque à vélo.
*Réalisé par Opinion Way, en partenariat avec le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer,
entre le 2 et le 7 août 2010 auprès d’un échantillon de 1 563 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
En partenariat avec le Ministère du Développement durable