« il est temps de lever l’opacité sur les organismes dépositaires du paritarisme »

PARIS 3 MARS 2008. « La situation actuelle est déplorable car elle laisse une fois encore penser que les patrons sont au-dessus des lois, que l’appât de l’argent est leur seule morale. En tant que dirigeants dont les entreprises adhèrent à des syndicats et branches professionnelles dans un souci de renforcement de nos filières et de responsabilité à l’égard de nos salariés, nous nous sentons directement floués par les agissements de certains responsables d’union, de branches » explique Thomas Chaudron.

Le Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprise (CJD) a été créé en 1938 par une poignée de dirigeants qui ne se retrouvaient pas dans le patronat de l’époque et qui dénonçaient son attitude figée, son déni du progrès social au profit de seule la finalité économique et sa conception de l’entreprise et du métier de dirigeant. Ce patronat là était incarné par les « Maîtres de Forges», dont on peut mesurer 70 ans après, la constance des convictions et des pratiques.

Défendeur d’un « libéralisme responsable » et non d’intérêts catégoriels ou partisans, le CJD trouve affligeant que des personnes qui parlent et négocient au nom de l’entreprise toute l’année aient aussi peu cette idée de responsabilité chevillée au corps, alors que des centaines de milliers de chefs d’entreprises la mettent en œuvre chaque jour. Mais encore faudrait-il que ces personnes connaissent l’entreprise autrement qu’au travers de discours ou des médias…

Lieu de réflexion et de progrès pour les jeunes dirigeants, et seule organisation patronale financée exclusivement par des personnes physiques (car c’est le dirigeant qui adhère au CJD, et non l’entreprise), le CJD prône une remise à plat totale du fonctionnement patronal à l’occasion de ce scandale. Représentativité, financement, domaines d’action, rien ne doit être éludé. Au delà de l’image, c’est la légitimité même du monde patronal qui est en jeu aujourd’hui.

Le CJD s’étonne cependant d’entendre certains pousser des cris d’orfraie devant la situation actuelle alors que la plus grande opacité règne encore sur nombre d’organismes dépositaires du paritarisme.

Fidèle à son attitude d’ouverture et de progrès, le CJD soutient et est prêt à collaborer à toutes les actions qui iront dans le sens d’une plus grande transparence et d’une meilleure gouvernance des instances dont la France, les Français et les entreprises ont plus que jamais besoin.

Thomas Chaudron est président du CJD

http://www.cjd.net

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