2010, année européenne de lutte contre la pauvreté
L’Union Européenne débloque 17 millions d’euros pour financer un programme de sensibilisation à l’exclusion sociale.
2010, “année européenne de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale”. Lancé officiellement le 21 janvier à Madrid, le programme déployé dans l’ensemble des Etats membres de l’Union bénéficie d’un budget de 17 millions d’euros, complétés par des cofinancements nationaux. Objet : soutenir un dispositif de sensibilisation, d’information, de rencontres et de formations autour de la pauvreté.
En France, la Direction générale de l’action sociale (DGAS) a lancé un appel à projets, visant à “contribuer à changer le regard que portent sur la pauvreté le grand public, les personnes en situation de pauvreté elles-mêmes, les acteurs ou décideurs”. Budget : 1,5 million d’euros, dont 750 800 de subsides communautaires. Entre 20 à 30 projets devraient être retenus à l’échelle haxogonale, qui seront en moyenne financés à hauteur de 25 000 euros par des fonds européens. Collectivités, services de l’Etat et délégations des grands réseaux associatifs ont été mobilisés pour remonter les projets locaux.
17% de la population
Il y a dix ans, le lancement de la stratégie de Lisbonne marquait l’engagement des dirigeants européens à “donner un élan décisif à la lutte contre la pauvreté”. Une pauvreté qui toucherait aujourd’hui 17% de la population du vieux continent, soit environ 85 millions de personnes, dont un quart d’enfants. Cette réalité recouvre d’importantes disparités entre les pays nordiques et la France d’un côté (12 % de la population) et les pays du sud, l’Irlande et le Royaume-Uni (plutôt 20%). Industrialisation tardive (Grèce et Portugal), déréglementation faible redistribution (Royaume-Uni) expliquent en grande partie une moindre résistance aux effets structurels et conjoncturels de l’économie.
En janvier 2009, 20 pays de l’Union européenne sur 27 avaient institué un salaire minimum légal. Là aussi, avec des écarts de valeur considérables (de 1 à 13 !), la variable mensuelle brute avant cotisations sociales du salarié fluctuant de 123 à 1 642 euros. Une fois corrigé des données liées au coût de la vie, le rapport se resserre de 1 à 6.