Se mobiliser pour Hossein Derakhshan. Le journaliste iranien risque la peine de mort
Liberté pour le journaliste Hossein Derakhshan
Petition de soutien contre la condamnation à la peine de mort du journaliste Hossein Derakhshan
PETITION: Liberté pour Hossein: http://www.freetheblogfather.org/
http://www.freetheblogfather.com
2919 people have signed the petition so far ! Thank you
Compagne du journaliste à la double-nationalité iranienne et canadienne qui risque la condamnation à mort, Sandrine Murcia a répondu aux questions de Parismatch.com.
Propos recueillis par Yannick Vely – Parismatch.com
http://www.parismatch.com/Actu-Match/Monde/Actu/Hossein-Derakhshan-Il-faut-se-mobiliser-214232/
Oui, il y a bien urgence à se mobiliser.
Au lendemain de son appel au secours relayé par le maire de Paris, Bertrand Delanoë et de nombreuses organisations de droits de l’Homme (Amnesty International, Reporters sans frontières), Sandrine Murcia, la compagne française de Hossein Derakhshan est convaincue que la pression internationale peut changer l’ordre des choses.
«Il fallait que ça bouge», nous a-t-elle confié, alors que le Procureur de Téhéran a requis la peine de mort à l’encontre de ce journaliste de 35 ans, coupable de croire en la liberté de la presse. «Les charges qui lui sont reprochées (il est accusé de collaboration avec des gouvernements de pays hostiles au régime de Mahmoud Ahmadinejad et d’actes de propagande, Ndlr) ont été inventées de toute pièce», affirme-t-elle. «On peut craindre le pire». La jeune femme a pris l’initiative de médiatiser la cause de Hossein en France, sans demander l’avis de la famille du bloggeur, restée à Téhéran. «La situation est compliquée pour eux, ils sont obligés de suivre les directives des autorités iraniennes», confie-t-elle.
Si elle n’a eu aucun contact physique avec Hossein depuis son arrestation en mai 2008 – il était retourné à Téhéran pour couvrir le 30e anniversaire de la Révolution iranienne et les élections présidentielles de juin 2009 -, Sandrine reste en contact permanent avec la sœur et le frère du prisonnier, toujours incarcéré à la prison d’Evin, à Téhéran: «Après son arrestation, nous sommes restés deux mois sans nouvelles. Il a ensuite été à l’isolement complet pendant huit-neuf mois après les élections présidentielles iraniennes. Aujourd’hui, il n’est plus tout seul dans sa cellule.»
Deux précédents comme motifs d’espoir
Aujourd’hui, elle s’accroche à l’espoir d’une pression internationale si forte qu’elle obligerait les autorités iraniennes à relâcher le journaliste. Sandrine a pris contact avec le Quai d’Orsay et apprécie «l’incroyable» mobilisation autour de son compagnon. «Nous avons eu beaucoup de relais, notamment sur Facebook. Il faut une mobilisation maximum». Et si la France et Paris, par la voix de Bertrand Delanoë a déjà réagi – un soutien «impressionnant et émouvant», elle espère surtout que le gouvernement canadien sorte de son mutisme.
Hossein Derakhshan possède la double-nationalité iranienne et canadienne et Sandrine connait par cœur les précédents Roxana Saberi et Maziar Bahari, deux journalistes à la double-nationalité, condamnés par le régime iranien mais finalement relâchés. Le second cité possédait d’ailleurs un passeport canadien.
La jeune Française vit aujourd’hui dans l’attente, le jugement étant prononcé «dans plusieurs semaines». D’ici là, il faut que la communauté internationale soit informée et prenne le relais de la mobilisation. Pour que la liberté de la presse et d’opinion soit défendue et que Sandrine retrouve le sourire et son compagnon.