Le Haut Conseil à l’Intégration dénonce le désengagement croissant de l’Etat
Ce Rapport du HCI critique sévèrement
la politique d’intégration menée par l’Etat et son désengagement auprès des
associations et des collectivités territoriales depuis dix ans. Il observe que l’aide de l’Etat
aux associations oeuvrant pour l’intégration des migrants a diminué de moitié
passant de 200 millions d’euros en 2000 (soutenant 6000 associations) à 100 millions
d’euros en 2010 (soutenant 1300 associations).
Soutenue dans sa critique par la Ville de Paris, le HCI qui estime que « le seuil budgétaire critique » pour mener à bien
une politique d’intégration est atteint, malgré l’effort conséquent des collectivités
locales qui ont en partie compensé cette diminution. La Ville de Paris rappelle qu’elle n’a eu de cesse, depuis 2001, de mettre en place une politique d’intégration républicaine qui s’articule autour de trois objectifs :
· promouvoir l’expression de tous les résidents de Paris et l’égal accès aux droits,
afin que chaque Parisien se sente citoyen à part entière de sa ville, quelle que soit
sa nationalité ou son origine ;
· lutter contre l’exclusion en renforçant la solidarité envers les Parisiens de nationalité
étrangère et en menant une politique volontariste sur l’apprentissage et le
perfectionnement de la langue française ;
· valoriser les différentes cultures et la mémoire des immigrés qui ont contribué à
enrichir l’identité de Paris.
Pour ce faire, elle soutient de nombreuses associations oeuvrant dans le champ de
l’intégration et signe avec elles des conventions pluriannuelles leur permettant de
stabiliser les financements. En 2011, la Ville de Paris a ainsi consacré à elle seule 15,3
millions d’euros pour l’intégration des Parisiens immigrés quand l’Etat s’est limité à
6,3 millions d’euros pour toute l’Ile-de-France dans le cadre du le Programme régional
d’intégration des personnes immigrées (PRIPI).
Alors que le Haut Conseil à l’Intégration dénonce le désengagement croissant de
l’Etat qui met en danger l’intégration républicaine, la Ville de Paris demande le
rétablissement d’un budget cohérent permettant aux collectivités territoriales et aux
associations d’oeuvrer pour le vivre ensemble et le respect de tous.