Contre la remise à la rue de plusieurs milliers de personnes sans ressources en Ile-de-France,
COMMUNIQUE
28 avril 2011
Christian
FAVIER (Président du Conseil Général du Val de Marne),
Bertrand DELANOË (Maire de Paris), Claude BARTOLONE
(Président du Conseil Général de Seine-Saint-Denis)
demandent au Gouvernement un moratoire immédiat
sur les fermetures de places d’hébergement, et la tenue
d’une table ronde régionale.
Depuis plusieurs semaines, les autorités préfectorales d’Ile-de-
France ont rendu publiques les décisions prises par le
Gouvernement de diminuer de façon drastique les crédits alloués
à l’hébergement d’urgence des personnes et des familles qui n’ont
plus de « chez soi ».
Alors que le droit au logement est inscrit solennellement dans la
loi, des centaines de femmes, d’enfants et d’hommes sont livrés à
l’errance et sont mis en situation d’insécurité, avec la
reconstitution de campements indignes, la déscolarisation des
enfants et des ruptures inacceptables du suivi social et de l’accès
aux droits.
Au motif que la période hivernale est achevée, le Gouvernement a
décidé de rompre avec l’obligation d’accueil inconditionnel des
personnes sans abri via le 115.
A Paris et en première couronne, 2163 places ont été fermées
depuis cet hiver et l’Etat a demandé au Samu social de réduire
d’un tiers (moins 2400 nuitées) ses capacités de prise en charge,
alors que les centres d’hébergement sont saturés et qu’il manque
13 000 places d’hébergement en Ile-de-France.
Alors que de nouvelles décisions nationales en matière de fiscalité
favorisent les très gros revenus et patrimoines, le Gouvernement
décide à nouveau de faire porter le poids de la réduction des
déficits publics sur les citoyens les plus démunis.
Conformément au Code de l’action sociale et des familles, l’Etat a
l’obligation de débloquer les moyens financiers et les capacités
d’hébergement nécessaires permettant à ses services et aux
associations de répondre aux besoins des populations.
Les collectivités territoriales que nous représentons ne restent
pas spectatrices devant cette précarité qui s’étend et s’aggrave.