De nombreuses entreprises prennent conscience que des équipes motivées et heureuses au travail ont un effet positif sur la productivité et la performance globale. Dans son nouveau rapport « Le bonheur au travail, tout le monde y gagne » publié le 13 mars, Robert Half, cabinet de recrutement international, révèle ce qui compte le plus pour les salariés et détaille les mesures spécifiques que les employeurs peuvent prendre pour accroître la satisfaction de leurs collaborateurs.
La bonne nouvelle, c’est que les salariés français sont globalement heureux au travail. Sur une échelle de 0 à 100, le score moyen est de 63,8. Mais il reste toutefois des marges d’amélioration.
Parmi les principaux ingrédients du bonheur au travail, les personnes interrogées placent en priorité :
« Etre traité équitablement et avec respect » (50,5%) « Le sentiment d’accomplissement » (49,2%) « Être fier de son entreprise » (48,6%) « L’intérêt du poste » (46,1%)
Une responsabilité conjointe
L’importance du bonheur au travail est reconnue par la grande majorité des personnes interrogées (91%) et beaucoup estiment que la satisfaction au travail relève de la responsabilité de tous, aussi bien du salarié que de l’entreprise (57%). 9% estiment quand même que leur bonheur est uniquement entre les mains de leur patron.
« Pour créer des équipes heureuses, les entreprises doivent pouvoir s’appuyer sur des salariés qui témoignent d’un vrai intérêt pour leur travail et qui ont le tempérament et les compétences adéquates pour développer leur carrière sur le long terme. » explique Olivier Gélis, directeur général chez Robert Half. « En s’appuyant sur des collaborateurs épanouis, les entreprises peuvent véritablement créer une culture du travail positive ».
L’argent ne fait pas le bonheur
Le bonheur au travail ne va pas croissant uniquement en fonction du statut et du niveau de salaire. Le niveau d’études et la formation sont également des axes essentiels. Pour une partie des répondants, le travail ne se résume pas qu’à un salaire à la fin du mois, 31% sont tout de même prêts à accepter un salaire inférieur à leurs prétentions pour le poste idéal.
L’étude révèle également que :
Les salariés qui témoignent du niveau de bonheur le plus élevé travaillent principalement dans le secteur informatique. A l’inverse, les niveaux les plus faibles sont observés dans le secteur juridique, en revanche, c’est le domaine où les salariés trouvent leur travail le plus intéressant. Globalement les salariés les plus jeunes (18-34 ans) sont ceux qui considèrent avoir le moins de liberté dans leur travail (65%) contre 70% des collaborateurs de 55 ans et plus. Les salariés séniors souffrent d’un manque de retour constructif sur leur travail, seulement 28% ont affirmé en bénéficier à la hauteur de leurs attentes (contre 48% chez les 18-34 ans), ils sont également ceux qui affirment avoir le moins d’influence sur les décisions importantes (40% contre 52% chez les 18 – 34 ans).
Nic Marks, CEO et fondateur de Happiness Works, observe que le bonheur ne consiste pas uniquement à se sentir bien et à éviter la prise de risques. « Le travail peut être difficile et exigent, mais si les salariés ont les moyens de progresser, de développer leurs compétences et de bénéficier des formations dont ils ont besoin, alors ils ont tendance à se montrer plus heureux et plus performants dans leur travail ».
Le relationnel, un ingrédient clé
De nombreux collaborateurs français disent se sentir à l’aise avec les personnes avec lesquelles ils travaillent et interagissent chaque jour (81%). Les salariés qui participent régulièrement à des réunions de travail semblent plus heureux, plus intéressés par leur travail et moins stressés. En comparaison, ceux qui n’y participent jamais sont les moins heureux et les moins intéressés, soulignant ainsi l’importance des interactions inter-équipes.
Et ailleurs ?
Par rapport aux autres pays couverts par l’enquête, les collaborateurs Français sont ceux qui se montrent les plus satisfaits de leurs relations au travail, 66% estiment avoir des amis au travail. La France arrive en seconde position en matière de respect de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, 66% des salariés se montrent satisfaits. Mais la France, arrive en bas du classement en matière de salaire (38% estiment être justement payés contre 55% en Australie ou aux Etats-Unis) et d’accomplissement au travail (60% contre 77% en Allemagne).
« Pour les entreprises qui ont des difficultés à attirer et à retenir les salariés compétents, ce rapport présente les conseils clés pour favoriser l’implication et l’engagement des collaborateurs. La création d’une culture positive qui motive les salariés et accroît leur satisfaction permet aux entreprises de rester compétitives et influence directement leurs résultats ». conclut Olivier Gélis.