Philosophe et psychanalyste, ancien combattant contre la dictature en Argentine, intervenant aujourd’hui au sein du réseau international No Vox qui réunit les organisations des « sans », Miguel Benasayag a écrit de nombreux livres (1), dont l’un sur l’amour (2). Il explique ici pourquoi l’amour passion – comme du reste l’art, la connaissance scientifique ou la politique libertaire – nous fait expérimenter le fait d’appartenir à un « tout » qui nous dépasse. Et nous invite à répondre à l’appel pour résister à la démolition utilitariste et marchande du monde.
Les Etats généraux du logement, qui ont réuni le 4 mai 2010 un parterre hétéroclite de 32 organismes du secteur, ont abouti à la formulation de quinze propositions partagées. Voir […]
Jean-Claude Detilleux a été renouvelé à la présidence du Mouvement coopératif français pour un mandat de deux ans. Il confirme parallèlement ses mandats de vice-président du Conseil supérieur de la […]
Une histoire comme il y en a beaucoup dans la France d’aujourd’hui. Une famille sénégalaise bien intégrée mais pas régularisée. Suite à un banal contrôle, en quatre jours, le père est expulsé, loin de sa femme et de ses trois enfants qui, eux, restent ici, mais sans ressources. Par-delà les divergences sur la question de l’immigration, des drames humains se jouent. Témoignage.
Dès sa création, en 1996, Place Publique affirmait sa volonté de « promouvoir et valoriser toutes les idées, les actions et les projets susceptibles de redonner à chacun confiance en sa capacité à maîtriser sa propre vie et l’avenir de la société » [ [Charte de Place Publique ]]. Une invitation à « changer de lunettes » pour voir les énergies positives à l’œuvre. Dix ans plus tard, où en sommes-nous ? Vertus et limites, politiques et journalistiques, de cette approche « positive ».
Depuis quatre ans, en juillet, le centre de vacances installé à Daglan (Dordogne) propose à une quarantaine de jeunes, de 11 à 14 ans, de Saint-Denis et La Courneuve (93), des « ateliers philo ». Chaque jour, après le repas de midi, Clara Guenoun, assistante sanitaire, les invite à échanger leurs réflexions et leurs paroles sur les thèmes qu’ils ont choisis. L’occasion de « s’apercevoir qu’ils peuvent être producteurs d’une pensée qui leur est propre, que cette pensée est une force quand elle est mise en mots, et que ce sont toutes ces pensées qui font l’humanité », explique Clara. Quelques extraits de la cuvée 2005 (les propos des adultes, animateurs du centre, ont été mis en italique).
La mort, le 11 mars, de l’ancien président serbe Slobodan Milosevic interrompt le processus du TPIY (Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie). Pour Jacques Sémelin, auteur de Purifier et détruire (Seuil, 24 €), l’action judiciaire ne doit pas faire oublier le nécessaire travail de mémoire. Cet entretien, réalisé par Philippe Merlant, a été publié dans l’hebdomadaire La Vie du 16 mars 2006.
Ethnologue de formation, journaliste et fondateur de Place Publique, Yan de Kerorguen vient de publier En nous les futurs morts grandissent (1). Un roman largement inspiré de ses enquêtes journalistiques dans l’ex-Yougoslavie. Et un livre qui nous invite à rentrer dans l’esprit des faiseurs de guerres.
Loin de traduire un quelconque essoufflement, la cinquième édition du Forum social mondial a montré toute la dynamique de ce processus inédit. Dynamique qui instaure une véritable rupture dans l’histoire des mouvements sociaux en pariant sur la « juste conscience » individuelle et la capacité collective à s’auto-organiser. Et si ce pari était en passe de réussir ?
Sociologue, professeur à l’université Paris V, Roger Sue a particulièrement travaillé sur le renouveau du fait associatif et ses nouvelles formes. Dans son avant-dernier livre (1), il revient sur les idées de ceux qu’on appelait, au XIXe siècle, “socialistes utopistes”. Et montre qu’elles sont plus que jamais d’actualité.
Peut-on imaginer et construire des médias citoyens, c’est-à-dire incitant les gens à l’action ? Sans doute faut-il commencer par réfléchir à ce qui, dans le système médiatique dominant actuel, détournent de la citoyenneté avant d’imaginer, point par point, des réponses alternatives.
Plus de 1500 enfants ont participé au « forum des enfants » organisé dans le cadre du Forum social européen, en novembre dernier. Aujourd’hui, le FSM de Mumbai accueille un « village des jeunes et des enfants ». L’idée que les plus jeunes citoyens doivent participer à l’effort général pour imaginer d’autres mondes possibles commence à se généraliser…
Né de la conjonction de forces multiples et variées, le processus du FSM (Forum social mondial) est tout sauf homogène. Au fil des ans – et de la dynamique générée -, des points de vue contradictoires s’expriment naturellement. A l’occasion du FSE, un ouvrage collectif (1), à l’initiative des revues Mouvements et Transversales, a choisi d’interroger quelques-uns des principaux acteurs, français et étrangers, pour leur demander de réfléchir à l’avenir du mouvement altermondialiste. Première synthèse autour de quatre questions clés.
A l’occasion du contre-sommet « anti-G8 » d’Evian, cinq représentant(e)s de communautés mexicaines en lutte contre le gouvernement Fox sont venu(e)s témoigner de leurs combats. Rencontre avec des militant(e)s pour qui le « néo-libéralisme », loin d’être un slogan idéologique, traduit une réalité vécue au quotidien.