Greenpeace note les candidats à la présidentielle
L’ONG a décrypté les prises de position de 17 personnalités politiques en matière de politique énergétique.
Les candidats à l’élection présidentielle soumis à un “stress test”. C’est l’initiative de Greenpeace, qui a passé au crible les positions des prétendants à la fonction suprême en matière de politique énergétique et climatique.
L’association a décrypté les discours et interventions des divers compétiteurs, avant de leur adresser un questionnaire portant sur trois volets : l’avenir du nucléaire, la dépendance aux énergies fossiles, le développement des alternatives. Sur la base des informations ainsi collectées, Greenpeace a classé les candidats – déclarés ou supposés – dans trois catégories : engagés, attentistes, rétrogrades. Les personnalités n’ayant pas répondu au questionnaire sont d’emblée reléguées à la case “rétrogrades”.
Accessible sur le site de Greenpeace, l’application a vocation à évoluer au gré des prises de position des candidats et de leur réponse au questionnaire
Peu surprenant, Eva Joly est identifiée comme la candidate la plus “engagée”.
Au sein du parti socialiste, c’est l’“attentisme” qui domine, exception faite de Martine Aubry, qui, en proposant de “sortir progressivement et sérieusement du nucléaire », rejoint l’avant-garde. Quant à François Hollande et Ségolène Royal, ils “se refusent encore à faire un choix clair en faveur d’un autre modèle énergétique”, affirme l’association. Arnaud Montebourg n’a pour sa part jamais abordé la problématique du retraitement et Manuel Valls n’a pas répondu au questionnaire de Greenpeace.
Côté centristes, François Bayrou n’a pas répondu à la demande de l’association. Jean-Louis Borloo pas davantage.
A droite, les positions marquent des divergences de vue. Dominique de Villepin et Christine Boutin défendent une sortie, à plus ou moins long terme, du nucléaire. Une position à laquelle n’adhère pas Nicolas Sarkozy, suspect, selon Greenpeace, d’“obsession nucléaire”.